Ne cherche pas encore l'ombre d'un testament
Notre amour n'est pas mort, il dort outrageusement
Quelque part dans l'azur, le vide extravagant
Notre amour se mesure à l'infiniment grand
Poser un point final, dis-moi, qu'est-ce que ça prouve ?
C'est con comme une étoile quand la nuit se découvre
Je guette le crépuscule avec une faim de louve
J'ai semé des virgules pour que tu me retrouves
Mon danger rassurant, mon excès de folie
Ecarte du néant les cartes de vie
Et laisse les parenthèses aux amoureux maudits
Viens souffler sur nos braises, baptiser l'incendie
Je te déshabillerai comme on ouvre un cadeau
Angélus de Millet ou Vénus de Milo
Tu seras mon trésor, j'aurai peur d'en dire trop
Aphone devant ta flore, j'en oublierai les mots
Que mon âme s'illumine, ça ne tient plus qu'à toi
T'as planté tes racines au plus profond de moi
On est tombé de haut, mais j' me fous des séquelles
Viens tatouer sur ma peau des sensations nouvelles
Dans tes yeux maladroits, j'ai vu une étincelle
Comme celle qui nous renvoie au vertige passionnel
De désir en démence, je reviens sur tes pas
Licorne d'abondance, l'amour n'en finit pas
Requiem pour un amour...
Ne cherche pas encore l'ombre d'un testament
Notre amour se mesure à l'infiniment grand.
Catherine Lara
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