Je souffre et je parle, quoi de plus pour célébrer mon impatience. C'est beau. Je parle et en parlant je fais parler à travers cette bouche mortelle des mots qui, eux, ne mourront pas, un désir de dire qui est l'éternité dans la salive et la manducation *//du texte.
Ils avaient faim de Parole, et c'est pourquoi le pain se multiplie car la Parole est ainsi, endémique, elle enflamme les branches mortes. Elle court, de bouche en bouche comme un feu salubre en forêt.
Une seule parole, mais laquelle ?
N'importe laquelle convient à celui qui veut dire vraiment. Dire quoi ? On ne dit jamais que : "Je souffre avec toi." "Je souffre avec toi" est la guérison. Je souffre avec toi. Voilà.
Grande joie dans l'insomnie du malheur, "Je souffre avec toi" peut se dire. Là est le miracle, et peu importe que cela soit dit maladroitement si cela est dit en vérité."
*// ( Action de manger)
Pour en savoir plus :
http://extraitsdemarion.over-blog.com/article-2650200.html
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