07 janvier 2007

NOS ENFANTS SONT VOLATILES...


Tous les étés, il perdait les filles. Dix, vingt fois. La maison, le jardin, la plage sont vastes, et les enfants, au sortir du bas âge, puissamment volatiles.
Pessimiste sans nuance, dix, vingt fois, il nourrit goulûment son angoisse maladive de ces escapades dont il entrevoit toujours l’issue la plus tragique. « Ma fille, ma petite, ma porcelaine, toujours je t’imagine brisée. »Du jour où ses enfants sont nées, il n’a cessé, au creux de ses nuits blanches et de ses jours noirs, de les entrevoir courant nues sous les bombes, éclatées sous des camions distraits, torturées jusqu’au coeur par les fureurs immondes d’irréfutables monstres, ou roulées sous les vagues, happant les algues à mort en suppliant des yeux pour rattraper la vie. Chroniques de la haine ordinaire « LES AVENTURES DU MOIS DE JUIN»

2 commentaires:

Monique a dit…

Combien de parents s'angoissent pour "leurs petits"?
Premières vraies séparations la maternelle dans le meilleur des cas car il y a aussi parfois la crêche pour les nouvelles générations...
Les "mobs très dangereuses" mais encore plus celle empruntée au copain!
Comme disait Isabelle petit petits tourments gd gdes angoisses!
Et il y a les parents victimes d'accidents et dont le conducteur même s'il n'a commis aucune faute se reproche sans l'avoué d'avoir été là au mauvais moment...
Et qui entendra combien de temps le bruit de la feraille?.
Des années pour un accident sans trop de dommages alors combien pour un accident sérieux.

Anonyme a dit…

A jamais ...
Jamais on oublie ces images de malheurs jamais !
Comme jamais on oublie les injustices de la vie ! Jamais
car même si la vie peut être belle, elle est quelquefois si cruelle ...

Sandrine / Maldives