28 juillet 2007

GENÈVE - PRÉVENTION

Alcool: la loi contournée

Xavier Lafargue - 27/07/2007
Le Matin

Interdire la vente d'alcool à l'emporter après 21h L'Office fédéral de la santé publique (OFSP) y pense. Genève a déjà pris les devants: depuis le 1er février 2005, l'interdiction est entrée en force. Cette loi a sans doute eu un effet bénéfique, mais elle a rapidement été contournée. Notamment par les jeunes. Un vrai trafic nocturne se serait même installé.

Les boissons vedettes
Que font les jeunes qui souhaitent boire après 21h On ne dévoile ici que des secrets de Polichinelle. Certains font le plein l'après-midi déjà dans les grands magasins d'alimentation, où l'alcool est souvent bien moins cher que dans les shops et les «dépanneurs». Boissons vedettes, bières et vodka sont ingurgitées dans la soirée, le plus souvent pas fraîches! Les moins de 16 ans n'hésitent pas à envoyer un «grand» faire les emplettes. Il y a aussi, nous a-t-on confié sous couvert d'anonymat, un vrai trafic dans des parcs genevois: là, des revendeurs proposent l'alcool à prix cassés ou non. D'autres petits malins passent par des services de livraison, officiels ou non. Enfin, certains tentent leur chance chez des dépanneurs peu scrupuleux. «La loi rend plus difficile la consommation d'alcool pour les jeunes, mais ceux qui le veulent s'organisent, relève Patrick Pulh, porte-parole de la police genevoise. Pour preuve, lors de la Lake Parade, où seules les bouteilles en PET sont vendues, on retrouve des bouteilles d'alcool en verre, brisées, dans le périmètre de la fête.»

«Beaucoup de jeunes essaient d'acheter de l'alcool chez nous après 21h, et on ne les sert pas, assure Alvino, patron d'un shop. Mais de toute façon, question prix, on ne fait plus le poids face aux grands magasins. Si l'Etat voulait être dissuasif, il ferait mieux d'augmenter les prix plutôt que d'interdire la vente!» Taxer davantage l'alcool, Laurence Fehlmann Rielle y est favorable. «Mais il faut aussi diminuer l'accessibilité à ces produits, et responsabiliser les acteurs de la vente, et les adultes en général, souligne la secrétaire générale de la Fédération genevoise de prévention de l'alcoolisme (FEGPA). Cela dit, les dernières enquêtes montrent que la consommation d'alcool s'est stabilisée chez les 14-15 ans ces dernières années. Mais la loi, selon des témoignages, n'est pas toujours bien appliquée par certains dépanneurs.»

Et que risquent les contrevenants? Des amendes à partir de 150 fr., mais pouvant aller beaucoup plus haut! Dissuasif? Pas sûr. Le professeur Alain Gervaix, chef du service accueil et urgences pédiatriques de l'Hôpital cantonal, précise: «Depuis plusieurs années, nous traitons en moyenne un cas d'alcoolisme par semaine chez les jeunes jusqu'à 16 ans révolus, dit-il. Mais nous ne voyons que les cas très sévères, la pointe de l'iceberg. Ce n'est pas représentatif du phénomène d'alcoolisme chez les jeunes en général.»

25 juillet 2007

C'est quelqu'un que ce Casimir

Ici il est "caché dans le sac"...

Derrière la boule...

Il pourrait vraiment jouer avec Andalouse...






21 juillet 2007

Clermidy pharmacien

vendredi 20 juillet 2007
par Dr Catherine De Goursac. Paris

Les choux plus généralement les plantes de la famille des Crucifères renferment des glucosinolates qui donnent naissance à des composés bioactifs : isothiocyanates et indoles,sous l’ action d’ une enzyme la myrosinase .

Ces composés stimulent des enzymes éliminant les substances cancérigènes, elles bloquent la prolifération des cellules cancéreuses en empêchant les métastases .

Une étude montre que l’un de ces isothiocyanates possède une activité antibiotique puissante contre la bactérie Heliobacter pylori :l’agent infectieux de la plupart des ulcères et un facteur majeur du cancer de l’ estomac.

Le sulforaphane une substance de la classe des isothiocyanates inhibe deux marqueurs de l’ inflammation en particulier les COX_2 qui constituent la cible de nombreux médicaments anti-inflammatoires.

Des recherches de laboratoire (Erin Hsu et coll.,Ucla )ont mis au jour un mécanisme biologique impliquant deux composés contenus dans les brocolis et le soja ,qui semblent réduire le potentiel invasif et métastasiques des cancers.

Sur des lignées de cellules de cancer du sein et de l’ovaire , le diindolylméthane (DIM),qui résulte de la digestion des crucifères et la génistéine, qui est une isoflore majeure , réduisent la production de deux protéines :des protéines qui ont un chimiotropisme réciproque , que l’on sait être nécessaire à la diffusion de ces cancers .

En mettant en contact la génistéine et le DIM avec des cellules cancéreuses : on assiste à un arrêt total de leur potentiel de motilité.

Les flavonols réduisent le risque de cancer pancréatique

Conclusion : nos ancêtres mangeaient plus volontier du choux sous toutes ses formes ( blancs, rouges et verts), à nous de nous y remettre !

20 juillet 2007

Sur le fil du rasoir ...


Se sentir, sur le fil du rasoir, perpétuellement.
Comme au bord d'un gouffre dont, curieusement, on voit le fond.
Il y a des moments intenses, infimes minutes qui passent, où les émotions emportent tout sur leur passage.
Il y a des moments où une odeur, un geste, une couleur, le son d'une voix, une lecture, quelques notes de musique... Tout et rien à la fois fait frissonner, vibrer et provoque de longues vagues qui remplissent le corps en flux et en reflux, soufflant le tiède et l'ardent bouillonnant, "l'acerbe acide" et "l'exquis suave".

Se sentir à l'image de cette bouteille de verre que l'on met sous le robinet à eau et que l'on a oubliée là parce que le téléphone a sonné. Elle finit par déborder, avec ce bruit si particulier des molécules d'eau que l'on ne peut ni contenir, ni emprisonner.

Et coulent les émotions...

12 juillet 2007

Le cancer sous l'aisselle


Le mercredi 11 juillet 2007

Le cancer sous l'aisselle



Rien ne permet de conclure que les antisudorifiques ou les déodorants donnent le cancer.
Photo La Presse

Mathieu Perreault

La Presse

En 2003, Kris McGrath a jeté un pavé dans la mare des antisudorifiques. À partir de recherches sur 500 femmes atteintes du cancer du sein, l'oncologue de l'Université Northwestern a conclu que l'usage fréquent de déodorants et d'antisudorifiques était lié à une apparition précoce de la maladie.

Il n'en fallait pas plus pour jeter un doute sur un secteur en pleine croissance de l'industrie de la propreté. Le créneau était alors en pleine ébullition, grâce à l'introduction de nouveaux vaporisateurs odorants aux noms évocateurs - Tag First Move ou Axe Tsunami - assurant aux hommes des conquêtes féminines faciles.

La douche a donc été froide et pénible. «L'industrie est très susceptible», explique M. McGrath, en entrevue depuis Chicago. «Et pourtant, il me semble évident que les produits que nous utilisons près des seins doivent avoir un impact sur le cancer. Seulement 10% des cas de cancers du sein sont d'origine génétique. Le reste est d'origine environnementale. Il faut encore établir des preuves solides, mais à titre de protection, j'ai personnellement cessé d'utiliser des produits déodorants autres que naturels, et ma famille fait de même.»

Une brève inspection des articles sur le sujet, dans la banque de donnée Medline, permet de constater que les études sont loin d'être concluantes. Mais la question n'est pas arrêtée, puisqu'il en sort régulièrement.

Au Pharmaprix du boulevard Saint-Laurent, à l'angle Mont-Royal, le pharmacien Eric Van Honecker estime lui aussi que rien ne permet de conclure que les antisudorifiques ou les déodorants donnent le cancer. «Apparemment, ce n'est pas vraiment dangereux, dit M. Van Honecker. Ça bloque les glandes sudoripares des aisselles, mais il y en a beaucoup d'autres ailleurs sur le corps.»

Par contre, certains antisudorifiques peuvent être irritants. «Plus il y a une concentration élevé de sel d'aluminium, l'ingrédient qui bloque les pores, plus c'est efficace mais plus c'est irritant», dit M. Van Honecker. Dans les produits consultés durant l'entrevue, les taux allaient de 17 % à 25 %. Il existe aussi un antisudorifique pour les cas lourds, appelé Dry Sol, qu'il faut demander au pharmacien même s'il ne nécessite pas d'ordonnance, parce qu'il est très irritant.

Dans le numéro de juin de Wired, un article faisait la recension des ingrédients d'un antisudorifique Axe : le sel d'aluminium qui pousse les pores à se refermer, le cyclopentasiloxane qui répand le sel d'aluminium, le PPG-14 Butyléther qui agit comme antistatique, l'alcool stéaryle qui empêche le moussage du produit, l'huile hydrogénée qui fait fuir l'humidité extérieure, le talc pour assécher davantage, et l'antioxydant BHT qui empêche les ingrédients de se dégrader au contact de l'air.

06 juillet 2007

jura agricole et rural

Michel Ravet
Jura agricole et rural
Publié le: 05 juillet 2007
Page 4
De la diversité des personnalités, est née la richesse du débat autour de cette table ronde…

Conscients des dangers de l’alcool, les vignerons jurassiens veulent mettre en place une filière « citoyenne et conquérante ». Pour eux, prêcher la modération n’a rien de paradoxal. Mais c’est aussi toute une éducation au plaisir et à la consommation du vin qui doit être initiée… Ils l’ont dit lors d’un débat passionnant, organisé dans le cadre de l’assemblée générale du CIVJ…

En organisant un grand débat sur le thème « Vins du Jura, toute la dynamique d’une attitude citoyenne », les viticulteurs jurassiens ont fait preuve d’initiative, mais surtout de lucidité et de pertinence. Les habituelles querelles intestines ont été laissées de côté pour faire place à un débat et une réflexion sur le paradoxe qu’est la promotion de ces produits du terroir que sont les vins dans un contexte de baisse et d’évolution de la consommation d’alcool.

Pour cela, une table ronde avait été préparée par Marie-Christine Tarby, la présidente du Comité interprofessionnel des vins du Jura. Celle-ci avait invité des intervenants qui, chacun dans leur domaine, ont apporté une pierre à l’édifice : le préfet Christian Rouyer, le docteur Christian Sorgue, alcoologue au centre hospitalier de Lons-le-Saunier, Patrick Aigrain, statisticien à Viniflhor, Philippe Legrand, communicant de l’agence Dartagnan, Jean-Paul Jeunet, le restaurateur arboisien… l’animation de la soirée étant confiée à Christian Vuillaume.

Alcool et souffrances…

Après quelques questions anodines sur les usages consuméristes en vigueur dans les services de l’État, le préfet s’est dit « heureux de voir l’assemblée affronter une réalité que personne ne peut ignorer ».

Pour le représentant de l’État, la lutte est menée avec trois outils : la répression, la prévention et la communication… Il a salué une initiative comme celle du partenariat de la Percée du vin jaune où les contrôles effectués montrent que, même sur une manifestation de cette ampleur, une consommation peut être modérée… Pour lui, le « Jurabag » est une initiative à laquelle il applaudit des deux mains…

Le docteur Sorgue a parlé de la relation « ambiguë » qui a toujours existé entre l’homme et l’alcool. Il a expliqué les différentes fonctions de l’alcool (hédonique, lubrification sociale, « permettant de faire face à… », anesthésiante), et a apporté les témoignages de malades de l’alcool qui avaient tous préparé une petite phrase à l’attention des viticulteurs jurassiens. Des gens de tous âges, de toutes conditions, des jeunes qui ont besoin d’un effet massif, des gens qui partagent une même souffrance. Aucun pourtant ne reproche aux viticulteurs de fabriquer du vin. Tous endossent la responsabilité d’une consommation excessive qui trouve son origine dans la volonté d’oublier des problèmes de toutes sortes. « Qui a ses soucis a aussi ses liqueurs ! » disait Freud.

Au-delà des cas pathologies graves, le médecin reçoit également la visite « très courageuse » de gens soucieux de faire évaluer leur propre consommation. Juste pour trouver la limite entre plaisir et addiction…

L’éducation au plaisir

Jean-Paul Jeunet a parlé d’éducation. Il considère que les explorations sensorielles sont indispensables pour permettre aux enfants de découvrir et de comprendre.

Pour lui, c’est une éducation au plaisir, une obligation culturelle qui donne au vin ses lettres de noblesse… À la question des bienfaits du vin pour la santé, les deux autres intervenants ont été clairs : « Personne n’a intérêt à communiquer sur ce sujet très débattu et controversé. En terme de communication, il est beaucoup plus intéressant de prêcher la modération pour établir une affinité avec la société… »

60% de la consommation mondiale de vin étant centralisée sur seulement sept pays, Patrick Aigrain a même suggéré aux viticulteurs de développer leur prospection vers des pays où un marché potentiel existe : « Il vaut mieux avoir beaucoup de consommateurs qui boivent modérément que moins de consommateurs qui boivent beaucoup ! »

Plusieurs interventions ont émané de la salle. Si un viticulteur a souhaité « apprendre ce qu’est la maladie alcoolique pour mieux en parler à ses clients », une de ses collègues a cité l’exemple de ses deux enfants qui, dès la classe maternelle, ont reçu les prémices d’une éducation sensorielle en allant dans les vignes découvrir ce qu’était le raisin… « Pourquoi ne pas développer encore plus cette démarche, ne serait-ce que dans le cadre de la semaine du goût ? » Beaucoup de réactions également sur la promotion des prémix et autres boissons sucrées alcoolisées, très prisées par les jeunes en quête de sensations fortes… Autant de réactions confortées par les éclairages rapides qui ont été donnés sur l’évolution de la consommation d’alcool.

05 juillet 2007

Pavarotti va bien et est toujours au turbin

Le chanteur lyrique Luciano Pavarotti, qui lutte contre un cancer du pancréas, n’est pas à l’article de la mort, a déclaré son manager, infirmant ainsi des rumeurs circulant dans la presse italienne.

Un article du magazine Diva e Donna rapportant des propos déformés d’une des filles de Pavarotti indiquait récemment que le chanteur allait "bientôt mourir". Une affirmation qui aurait bien fait rire le septuagénaire, selon la BBC.

Outre ses tâches d’enseignement musical, Luciano Pavarotti enregistre actuellement un album de musique religieuse, dont il espère voir la parution au début de l’année prochaine.

L’année dernière, le chanteur d’opéra avait été contraint d’annuler les dernières dates de sa tournée d’adieux après s’être vu diagnostiquer un cancer par les médecins. Un retour à la scène est normalement prévu après son rétablissement. (SC)

04 juillet 2007


Organisme: Haute Autorité de Santé
Accord de coopération avec l'Institut National du Cancer
La signature de l'accord de coopération entre la Haute Autorité de Santé et l'Institut National du Cancer va permettre de fédérer les moyens et les compétences des deux institutions.

Un programme d'actions communes est d'ores et déjà engagé. Il porte sur l'harmonisation des documents pour les professionnels de santé et sur l'accès aux soins des patients atteints de cancer.

Le 3 juillet 2007, le professeur Laurent DEGOS, président de la Haute Autorité de Santé et le professeur Dominique MARANINCHI, président de l'Institut National du Cancer, signent un accord de coopération.

Cet accord entre les deux institutions porte sur un programme d'actions communes ou complémentaires de lutte contre le cancer ; conclu pour une durée de quatre ans, il pourra donner lieu à l'élaboration d'un programme annuel de mise en oeuvre.

Les thèmes de travail communs portent notamment sur les recommandations à destination des professionnels de santé, l'accès aux innovations pour les patients atteints de cancer, l'information des professionnels de santé et du public, dans le domaine de la cancérologie, ou encore sur les affections de longue durée.

Ainsi, concernant les affections de longue durée sur les cancers, l'INCa s'appuiera sur la méthodologie de la HAS pour élaborer les guides médecins et les guides patients. Une fois réalisés, ces guides seront soumis à la validation de la HAS.

Cette collaboration met en commun les moyens et compétences de chacune des institutions.
News Press 03/07/2007 16:20

01 juillet 2007

Alcoolisme chez les jeunes : les experts tirent le signal d'alarme

Définition de l'alcoolisme

L'alcoolisme peut se définir comme la perte de la liberté de s'abstenir d'alcool.

On peut aussi le définir comme la consommation d'une quantité supérieure à celle que l'on peut métaboliser (environ 3/4 litres de vin pour un individu de 70 kg).

L'alcoolisme est indiscutablement un phénomène de société : les réunions de famille ou de société entraînent une consommation d'alcool, mais près de 90% de la population ne deviennent pas dépendants de l'alcool.

Pour l’O.M.S. "Les alcooliques sont des buveurs excessifs dont la dépendance à l'égard de l'alcool atteint un degré tel qu'ils présentent des troubles mentaux notables, sur leurs relations avec les autres personnes et sur leur rôle normal social et professionnel, ou qui montrent des prodromes de telles conséquences."




















Ce dessin humoristique est emprunté à l'excellent site de l'Éducation Nationale sur l'alcoolisme des jeunes : 'A Toi de Juger' Il n'y a pas une catégorie sociale d'alcoolique : un homme, une femme, un ouvrier, un paysan, un professeur, un PDG, un médecin.

On estime à cinq millions le nombre de personnes que leur consommation d’alcool expose à des difficultés d’ordre médical, psychologique et social et, à deux millions les personnes dépendantes de l’alcool.

La dépendance alcoolique psychique

L'alcool modifie le psychisme de l'individu (c'est un produit "psychotrope").

C'est un objet de plaisir : plaisir intérieur organique, jouissance gustative, plaisir du groupe, partage d'une bonne bouteille, réunions sympathiques, impression de moindre fatigue, sensation de bien-être.

Cet effet psychotrope se retrouve à des concentrations peu élevées d'alcoolémie : d'où les dangers des taux dits peu importants (<>

L'alcool permet de lever son inhibition personnelle : on devient 'fort' en buvant.


L'alcool permet de lever ses inhibitions personnelles : il lève les barrières psychologiques qui à la fois nous protègent et nous gênent. Suite à cette levée des inhibitions, le sujet fait des actions qu'il n'arrive pas à faire à jeun en raison de son éducation ou sa situation sociale : se mettre en colère, effectuer des actes plus ou moins tolérés dans la vie de tous les jours, aller vers l'autre, se mettre à rire, à pleurer, dire ce qu'il a sur le cœur, faire l'acte sexuel.

La société est généralement très tolérante à ce type de 'beuverie' et admet généralement bien certains écarts provoqués par l'alcool. A l'extrême, même certains actes répréhensibles sont moins condamnés si le sujet est soumis à une intoxication alcoolique aiguë inhabituelle.

Certaines bêtises sont tolérées par la société pour le sujet alcoolique occasionnel

L'alcool provoque l'inflation de la pensée et rend logorrhéique : il rend euphorique, permet de vivre dans l'imaginaire ce qui ne peut être vécu dans la réalité ("A nous deux, nous serons DIEU" disait Baudelaire).

Surtout, l'alcool est un médicament de l'anxiété et de la dépression que l'on peut s'offrir en société pour le moindre prétexte.

Pendant longtemps, cet "alcool convivial", le verre que l'on partage avec les autres, va remplir sans le dire son rôle d'alcool médicament, calfeutrant les petits soucis, améliorant la communication, diminuant les tensions psychologiques internes : c'est la lune de miel entre le sujet et le produit alcool.

Le sujet deviendra de plus en plus dépendant sur le plan psychologique.

La dépendance alcoolique physique

L'homme produit naturellement des endomorphines quand il fait des choses qui provoquent le plaisir.

Dans de nombreuses situations de stress, il recherche les moyens de produire des endomorphines «artificiellement ». C'est ce que peuvent induire les drogues, le tabac et l'alcool. A petites doses, l'alcool est un excellent anxiolytique.

A la différence des drogues, l'alcool (comme le tabac) est une substance toxique autorisée. L'alcool est omniprésent dans notre société et fait partie de culture française. Son accès est très facile (lieux de boisson, achat en magasin, prix peu élevé) et la tolérance de l'entourage est grande par rapport à l'alcoolique qui fait rire.

Ainsi, l'alcool qui nous fait produire les endomorphines nécessaires à notre sensation de bien être facilite les relations avec les autres (d'où les nombreux 'pots' pour diverses occasions conviviales).

Cependant, lorsque le sujet devient dépendant de l'alcool (ce qu'on observe dans environ 10% de la population), il augmente progressivement la consommation et va en ressentir les effets toxiques, ce qui dépasse le traitement de l'anxiété. On observe une perte du comportement social et en réaction les autres s'éloignent du sujet ivrogne qui parle fort, harangue les autres, sent l’alcool, a des gestes déplacés. Ainsi le sujet se retrouve encore plus seul qu'avant l'alcool, il perd ses points de repères, se replie sur lui-même. Il ne sait plus vivre sans alcool et est obligé de boire pour continuer à produire les endomorphines dont il a besoin.

Ce dessin humoristique est emprunté à l'excellent site de l'Éducation Nationale sur l'alcoolisme des jeunes : 'A Toi de Juger'

Chez la personne dépendante de l'alcool, l'alcool supprime le signal de satiété, régulation naturelle qui vient limiter normalement la consommation. Pire encore, l'alcool rend le besoin plus intense et induit une ingestion croissante de doses qui deviennent toxiques.

Pourquoi y-a-t-il une diversité de réactions à l'alcool ?

Malgré de nombreuses recherches, on ne sait pas pourquoi certaines personnes peuvent être victimes de l'alcool tandis que d'autres ne rencontrent jamais de difficultés.

Dessin humoristique emprunté à l'excellent site de l'Éducation Nationale sur l'alcoolisme des jeunes : 'A Toi de Juger'

On cherche volontiers à 'excuser' les alcooliques. Cependant, les motifs psychologiques, les soucis ou la fête, la solitude ou la mésentente, le chômage ou le travail sont le plus souvent la conséquence que la cause des abus. Les "anciens buveurs" les appellent des "alibis". Tous les êtres humains ne se tournent pas vers l'alcool pour supporter leurs épreuves.
On n'explique pas pourquoi la plupart des gens, qui apprécient ces boissons, n'en deviennent jamais dépendants, alors que chez les malades alcooliques la juste régulation de la consommation est irréalisable.

C'est en raison de cette constatation que la désintoxication alcoolique ne doit pas se fonder sur des arguments purement psychologiques mais sur une constatation objective de sa dépendance physiologique à l'alcool.