POUR LES 53 000 FEMMES DE 50 À 74 ANS.
Aujourd'hui des ADECA (Associations de dépistage des cancers) existent dans chaque département. ADECA 81 a été mis en place en mai 2003. Depuis cette date, elle a entrepris deux campagnes s composées chacune de deux vagues de dépistages sur deux ans.
Les cibles, ce sont les femmes de 50 à 74 ans. Il y en aurait environ 54 000 dans le Tarn. Chacune est fichée et invitée selon sa date de naissance (une vague, les années paires, l'autre, les années impaires) à aller faire une mammographie. « Cela ne doit pas inquièter, explique Max Barraud-Krabe, médecin de l'ADECA 81, il faut que le dépistage devienne un contrôle de routine dans les mentalités. »
GRATUIT ET SÛRLa mammographie se fait chez un des 27 radiologues du département, répertoriés selon des critères particuliers par l'ADECA81. Aucun frais n'est pas à avancer, tout est gratuit. Les résultats de ces mammographies sont envoyés à l'ADECA (basée au Bon Sauveur) où des professionnels effectuent une deuxième lecture quel que soit le premier résultat. Pour le docteur Max Barraud Krabe : « Il s'agit d'augmenter les chances de découvrir un cancer le plus vite possible et de diminuer les risques d'un mauvais pronostic. Si des images suspectes apparaissent, on réalise des examens plus poussés. » Le dépistage doit être effectué tous les deux ans.
DE 50 À 74 ANS SEULEMENTLe risque du cancer du sein augmente après la ménopause. Mais la mammographie est loin d'être une habitude. Lors des deux dernières campagnes, moins de 25 000 femmes se sont présentées soit 45 % des Tarnaises concernées. 300 cancers ont été détectés dont un tiers était de petites tailles sans traitement lourd. Le taux à atteindre est désormais de 70 % : « Il ne faut pas oublier qu'un dépistage sert quand tout va bien et qu'il n'y a pas encore de symptômes. »
Pour les plus jeunes qui n'ont pas d'antécédents cancérigènes, un dépistage individuel est conseillé ponctuellement. « Elles ne rentrent pas dans le programme de dépistage car il y a peu de risques mais elles doivent se renseigner auprès de leurs médecins pour faire des bilans » explique Cathy Auran, infirmière à l'ADECA.
Pour les femmes de plus de 74 ans, le risque est bien entendu toujours important mais selon le docteur Barraud Krabe : « Souvent, ces personnes plus âgées préfèrent vivre avec leur cancer et un certain confort médical que subir des traitements douloureux pour gagner quelques mois voire années tout au plus. »
L'objectif reste le même : la prévention est plus facile à entreprendre que la guérison.
Louise Tempier
Numéro Vert : 0 800 10 44 88
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